SAVOIR-FAIRE DE LA
Le maroquinier est l’artisan qui maîtrise le travail du cuir. Réel artisan d’art, il manie la découpe du cuir, sa forme et sa souplesse, pour réaliser des objets d’art ou utilitaires.
Ce savoir-faire appartient au secteur de la maroquinerie. Celui-ci représente, dans un sens large, la confection de tout objet fait de cuire : les sacs, les porte-monnaie, les ceintures, les bijoux, etc. En réalité, cette spécialité se compose de plusieurs métiers et de plusieurs savoir-faire :
Le savoir-faire du maroquinier tire son étymologie de la technique héritée des marocains. Il correspond au travail du maroquin, c’est-à-dire, au travail de la peau de chèvre et de mouton tannée et teinte. Ce savoir-faire demande d’être polyvalent puisqu’il nécessite de maîtriser plusieurs techniques. En effet, le maroquinier fabrique à la main tout objet utilitaire avec du cuir, allant du prototypage à la confection, en passant par la sélection du cuir jusqu’à son assemblage.
Dès la préhistoire, l’homme utilisait de la peau de bête pour se protéger du froid. Sous l’Egypte Ancienne, des objets faits de cuir comme des souliers ont été retrouvés dans les tombes. Ces accessoires renseignaient par ailleurs grandement sur le rang social du défunt. Les grecs ont poussés un peu plus loin l’exploitation de ce matériau dans l’habillement, la confection d’armes, l’équipement équestre et sportif, ou encore comme support d’écriture.
L’utilisation du cuir n’a cessé de se développer au cours des siècles avec l’apparition de malles en cuir, de portefeuilles, d’équipements et de toute sorte d’objets utilitaires. Grâce au progrès technique, cette matière noble devient une industrie puissante qui s’implante dans le domaine du luxe (mode, automobile, etc).
Valentine Huyghues Despointes maîtrise le savoir-faire du maroquinier spécialisé en marqueterie et gainerie. Ce savoir-faire représente un assemblage de pièces de cuir sur une surface plane. Ses confections sont réalisées pour de grandes marques, le grand public ou dans un but purement créatif et artistique.
Dans son atelier, elle réalise avec sa collaboratrice des pièces selon une méthodologie bien précise. Un dessin est souvent réalisé au préalable pour visualiser la maquette. Celle-ci est ensuite sculptée à la main, confiée à un ébéniste ou créée en impression 3D dont la matière permet une bonne adhérence du cuir. Le cuir est alors sélectionné, travaillé, gainé sur le gabarit dont les tranches sont astiquées et rebordées.
Les outils essentiels à son métier sont l’alêne et le plioir, mais également le couteau à parer pour affiner le cuir, le poste à fileter, les outils de coupe, le banc de ponçage, la refendeuse, la presse hydraulique, la sertisseuse ou la paresse.
Ce savoir-faire exige une grande polyvalence. En effet, il nécessite la maîtrise des métiers comme celui du prototypiste, du patronier, du coupeur, du pique monteur etc.