Eve George est l’Artisan du Mois !

Cet épisode de l’Artisan du Mois est dédié à Eve George, souffleuse de verre et lauréate 2020 de la Fondation Rémy Cointreau. Designer de formation, la rencontre avec les matériaux en fusion et surtout le verre, a permis à Eve George de trouver sa voie. Elle ouvre Atelier George en 2017 avec son compagnon Laurent Fichot.

Le Métier

Le soufflage de verre est une technique séculaire, inventée au 1^er siècle av. J-C. Le souffleur crée des objets en verre à l’aide d’une canne. En soufflant dans la canne et en la tournant, l’artisan va créer une forme. Cette matière n’oublie jamais le moindre petit choc, on dit que le verre à chaud à une très grande mémoire de forme.  « Souffleur de verre c’est mettre en forme par son souffle et surtout par ses gestes un matériau en mouvement permanent » explique Eve George.

Le geste

Les maîtres verriers réalisent un véritable ballet pour donner forme au verre à travers des gestes précis. Pour Eve George, héritière de ce savoir-faire antique, c’est plus généralement ressentir son corps en symbiose et en mouvement avec le matériau. C’est l’apprentissage d’une danse, de mouvements et gestes qui n’existent pas jusqu’à ce que le cela devienne intuitif.

Transmission

C’est en décembre 2023 que les maitres verriers ont vu leurs gestes et savoir-faire inscrits par l’UNESCO au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette reconnaissance est essentielle pour permettre la transmission de ces métiers de tradition. L’idée de transmettre est très importante pour l’artisane. Une relation de partage et de dialogue se crée avec les apprentis qu’elle accueille dans son atelier. Chacun a son propre bagage culturel et technique, offrant ainsi un dialogue multigénérationnel.

La transmission, au cœur de la mission de la Fondation Rémy Cointreau, l’a poussée à soutenir Eve George dans l’acquisition d’outils diamantés pour le parachèvement (coupe, perçage, ponçage, polissage du verre à froid), de roues de tailles pour équiper un touret et d’une lame de scie.

Crédits photos : François Golfier