SAVOIR-FAIRE DU

FABRICANT DE MAKHILA

L’histoire du savoir-faire

Utilisé comme compagnon de marche par les Basques, le makhila, makila, makilla ou maquila (« le bâton » en basque) faisait et fait partie du quotidien des habitants du Pays Basque depuis le XIIIème siècle. Il en est aujourd’hui un véritable symbole.

À une époque où les moyens de transport étaient peu développés et les chemins peu sûrs, il était utilisé comme compagnon de marche et comme arme de défense. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’apparaissent dans la littérature les premières mentions du Makhila, alors que l’objet est déjà bien installé dans la vie quotidienne basque.

Chaque makhila est fabriqué à partir de bois de néflier, ce qui lui confère une unicité particulière. Pour garantir sa droiture, sa solidité et son aspect patiné, l’artisan commence par inciser le bois avant de le faire cuire au four. Le bois est ensuite séché pendant une dizaine d’années. Une fois cette étape achevée, une partie métallique est ajoutée au bâton pour permettre la gravure à la main de motifs décoratifs. Enfin, le cuir est soigneusement tressé pour former la poignée et la dragonne du makhila.

Le Makhila est devenu au fil du temps un objet chargé de tradition et de valeur sentimentale. Transmis de génération en génération, il fait partie intégrante du patrimoine familial basque grâce aux prestigieux matériaux le composant.

Il peut être aussi le cadeau honorifique par excellence, offert en signe de respect ou de gratitude. Par ailleurs, de nombreuses personnalités en ont reçu un, tels que les présidents de la Vème République et le Pape Jean-Paul II.

L’Atelier Makhila Ainciart Bergara

L’Atelier Ainciart Bergara crée dans les années 1870, réalise des Makhilas depuis 7 générations. Aujourd’hui, Liza Bergara continue à fabriquer le makhila tel que le faisaient ses ancêtres. Pour qu’il soit toujours cet excellent compagnon de marche, adapté au poids et à la taille de son propriétaire. Un savoir-faire rare d’ailleurs inscrit depuis 2010 à l’inventaire des métiers d’art rares de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.