SAVOIR-FAIRE DE LA
MARQUETERIE DE PAILLE
La marqueterie de paille
Si l’origine de la marqueterie de paille est très controversée, il est probable que la Route de la Soie ait pu servir de vecteur pour importer d’Extrême Orient ce savoir-faire en Europe. Parent pauvre de la marqueterie de bois, elle fut développée au cours du XVIIe siècle et utilisée aussi bien par des religieux que par des marins et des bagnards. Elle a donné naissance à un artisanat très riche, en particulier en France, mais aussi aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
Redécouverte dans les années 1920 grâce au décorateur André Groult et Jean-Michel Franck, la marqueterie de paille est une technique très appréciée. En effet, elle permet d’embellir avec raffinement les objets les plus variés (boîtes, mobiliers, tableaux, paravents ou panneaux décoratifs). Ce n’est qu’à partir des années 1980 que Lison de Caunes a largement contribué au retour de la marqueterie de paille dans la décoration actuelle. Aujourd’hui, il y a moins d’une dizaine de professionnels spécialisés dans ce savoir-faire rare.
De nos jours, le matériau privilégié est la paille de seigle cultivée par un seul céréalier installé en Bourgogne. Il la destine à ces artisans passionnés. Elle permet un toucher soyeux, des reflets infinis et a le privilège d’être naturelle, abondante et peu coûteuse. La paille possède un vernis de silice qui apporte résistance et imperméabilité. Ce matériau solide résiste à la chaleur et à l’eau. Cependant il se montre sensible aux rayons du soleil après avoir été coloré.
La marqueterie de paille peut être qualifiée de véritable artisanat d’art. Hormis le plioir, les ciseaux, le scalpel, un pinceau et de la colle, cette technique ne nécessite l’intervention d’aucune machine. Elle offre des possibilités infinies de création et d’innovation.
L’atelier Paelis
L’Atelier Paelis crée des projets sur-mesure. En effet, Manon Bouvier et son équipe s’attachent à créer de nouveaux motifs. Ils utilisent des couleurs actuelles tout en recherchant de nouveaux usages pour ce savoir-faire afin d’offrir une autre dimension à la discipline avec des réalisations inédites.