Antonin Mongin est artisan-designer textile et se distingue par son attachement au cheveu comme matériau de tissage. Après un Master 2 en Design Textile et Matières aux Arts Décoratifs, il a poursuivi son cursus en doctorat à l’EnsadLab sur le thème : « L’artisanat du cheveu coupé : Le cheveu comme matière à création d’une recherche par la pratique du design textile ».
Cette année de recherche a été décisive pour Antonin Mongin, qui a décidé par la suite de faire renaître ce métier d’art malgré les multiples réactions auxquelles il s’est heurté. Il a mis en place plusieurs protocoles de création afin que le cheveu soit conforme aux techniques de textile traditionnelles (tricotage, tissage, feutrage) et contemporaines (sérigraphie, impression 3D).
En 2021, il a créé son atelier et y réalise depuis des commandes pour des particuliers, de hairtylistes, de maisons de haute couture (accessoires et maroquinerie), de joaillerie, mais également de décoration (luminaires, paravents), et d’architecture d’intérieur. Toutes sont réalisées sur-mesure en cheveux, crin de cheval, fibres de sisal ou de raphia.
2022 – Lauréat de la Fondation Banque Populaire.
2020 – Prix spécial du jury Accessoires de mode, 35e Festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode.
2017 – Prix de la Jeune Création Métiers d’Art, Atelier d’Art de France.
Antonin Mongin récolte les cheveux par don, qu’il travaille ensuite avec un métier à tisser, à tricoter, ou encore un métier Jacquard. Toutes ses pièces sont uniques dans leur conception et dans leur identité capillaire.
Le cheveu est une fibre naturelle très abondante qu’il travaille en tissage. Ne sachant quoi faire des cheveux de petite taille et des fourches, il a développé la poudre de cheveux. Utilisée dans plusieurs de ses projets, la poudre de cheveux lui permet de créer des filaments, des impressions de motifs textile ainsi que des pièces de joaillerie en impression 3D.
Le cheveu est chargé de sens et évoque le souvenir. Le savoir-faire d’Antonin Mongin permet de créer des objets à la forte charge symbolique, transmis de génération en génération. Aujourd’hui, il souhaite inscrire son savoir-faire dans la liste des métiers d’art de l’INMA afin de le faire revivre. Il souhaite également accueillir des apprentis afin de transmettre et pérenniser ses techniques de textiles.
Afin d’aider Antonin Mongin dans la transmission de son savoir-faire, la Fondation Rémy Cointreau l’a soutenu dans l’acquisition d’une machine à tricoter et d’un second métier à tisser.