Karen Grigorian – Maître plisseur

Ile-de-France – 1966

Karen Grigorian est maître plisseur. Né en Arménie, il a grandi aux côtés de ses grands-parents tisserands. Il est arrivé en France dans les années 1990 et y a appris son savoir-faire « sur le tas ». Pendant dix ans, il a travaillé dans l’atelier de plissage mécanique Plissé Garbis. Puis, il est resté quatorze ans aux ateliers Lognon.

En 2014, il a créé son atelier, la Maison du Pli, où il réalise des projets pour des maisons de haute couture comme Valentino, Margiela ou encore Fendi, des designers et des artistes comme Clément Cogitore. Il répond aux désirs les plus fous des créateurs -en mode et en décoration- qui lui confient leurs croquis dont il tente de traduire les idées en les enrichissants par ses techniques. Muni de ses deux cartons pliés, il insère le tissu entre les deux, les enroule et les ficèle pour ensuite les chauffer dans son étuve à vapeur avec des températures avoisinant les 80/100°. Une fois sortis, il laisse refroidir les moules en carton pendant minimum six heures afin que le tissu prenne la forme désirée.

Recherche et innovation

Karen Grigorian ne travaille qu’à la main et expérimente des formes sur son carton kraft pour imaginer de nouveaux moules. Ses commandes sont également source d’inspiration puisque les croquis parfois complexes, l’obligent à explorer de nouvelles formes ainsi que de nouvelles matières comme le tissu, le cuir, le papier, la cire, le bronze ou encore le plastique. « Je suis ravi de recevoir des créateurs avec des propositions de matières parfois innovantes, cela me permet également de prendre conscience des possibilités, et quelque part de la puissance de ce savoir-faire. »  Ces effets sont rendus possible grâce à ses étuves qu’il a personnalisées et dont il peut maîtriser la consommation électrique et la température. Le tout dans une démarche plus responsable et économique.

Transmission

Karen Grigorian souhaite remettre à l’honneur le plissage artisanal grâce à son atelier créé avec ses trois enfants qui viennent régulièrement l’aider et dont son fils Roudolph le soutient à plein temps. Il participe à des salons et anime des conférences autour de son artisanat. Dans une volonté de transmission de son savoir-faire, il accueille chaque année des stagiaires.

Etant l’un des derniers plisseurs mains de France, Karen Grigorian s’est rapproché de la Fondation afin de l’aider à développer son activité. Pour cela, il souhaite faire l’acquisition de 4 ceintures électriques pour une nouvelle étuve recyclée afin de maîtriser sa consommation électrique et d’un équipement électrique pour sa machine à plier.